Solace, baptisé de façon bateau ‘ Prémonitions » ( titre déjà utilisé par un film de Bullock) , a traversé les décennies pour finalement voir le jour en 2015 sous la réalisation d’Alfonso Poyart. On avait envisagé divers réalisateurs et acteurs pour ce projet, mais c’est finalement Anthony Hopkins qui endosse le rôle de Dr Clancy, un médecin voyant qui oeuvre avec le FBI d’Atlanta.
Solace
Pourquoi parler de ce film ? Flic et voyant versus Serial killer voyant, on était curieux de voir comment le thème de la clairvoyance-clairaudience allait être traité.
Attention, ce n’est pas vraiment une chronique de cinéma….
Que voit on de la voyance dans le film ?
Dans Solace, la voyance est vue essentiellement du point de vue de Hopkins, qui assiste exceptionnellement deux agents du FBI dans l’élucidation d’une série de crimes étranges. Le don du Dr Clancy se manifeste surtout par le toucher de la personne concernée. Ce qui aboutit à une scène ridicule où il s’agenouille au bord d’une baignoire, et appuie deux doigts sur l’épaule d’une victime….sans gants, une main nue posée sur le bord de la baignoire…alors que le crime vient d’être commis.
Hopkins choisit de la jouer marmoréen et impassible
Les flashes sont oniriques et décousus, mais prennent sens au fur et à mesure, notamment dans le dernier acte. Le réalisateur aura voulu nous montrer que les informations n’arrivent pas dans l’ordre et que le voyant ne sait pas toujours comment les classer ou les interpréter.
Le serial killer voyant
Au final, on ne nous montre guère ce que voit le serial killer, par contre on remarque qu’il semble omniscient. Il sait toujours tout et prévoit toujours tout en amont. Je ne vous mets pas de photos afin de vous préserver la surprise.
Le flic voyant
Ceci nous renvoie à Allison DuBois de la série Medium. Dans la série, elle rêve et au fur et à mesure élucide le crime qui la préoccupe. Dans son autobiographie ( Dont kiss them Good Bye) , la vraie Allison Du Bois est une voyante 100%, qui ne va jamais dans les lieux publics, tant elle est assaillie d’informations énergétiques et d’âmes de morts tentant de communiquer avec elle. Jamais de shopping en grand magasin, pas de séance cinéma.
A gauche, la vraie Allison DuBois
On constate que Dr Clancy est également restreint dans ses aptitudes, on ne montre que son potentiel de pré-cognition, mais jamais ses aptitudes médiumniques spirites.
Ce voyant indique des âges et des dates trop précises pour être crédible. On sait que le voyant a du mal avec une ligne d’espace temps qui n’existe plus dans le monde de l’ esprit. Il voit mais ne sait pas toujours quand cela se passera ou s’est passé. Il peut utiliser des outils pour cadrer son flash ( tarot, pendule) .
Par exemple, il souffre de la mort , 2 ans auparavant, de sa fille d’une leucémie : il devrait avoir déjà capté l’esprit de sa fille, heureux et soulagé au Ciel, comprendre que c’était une maladie karmique, et que tout était programmé comme une épreuve d’amour pour les survivants comme pour la décédée qui fait ce sacrifice karmique ( expiant probablement une dette karmique). Les auteurs auraient dû lire Reaching to Heaven, le livre culte du médium James Van Praagh.
A un autre moment, Dr Clancy perd un ami flic. Cet ami flic malade a été « discrètement » assassiné par le serial killer voyant. Pourtant, Dr Clancy ne semble le découvrir que quand le serial killer ( incarné par une star irlandaise) le lui révèle. Dr Clancy aurait dû recevoir les infos de l’esprit de son ami décédé , d autant que l’âme des morts reste dans les pârages pendant 40 jours., avant de se consacrer a son travail la haut.
Pour en savoir plus, lisez les livres de James Van Praagh , un des plus grands mediums actuels, il décrit très bien le processus de voyance, et de mort-réincarnation dans Reaching to Heaven. A défaut, lisez aussi Talking to Heaven.. Vous ne verrez plus la mort et le destin de la meme facon.
Au final,on est moyennement convaincu sur le réalisme de la vie des voyants dans ce scénario, mais le film se laisse regarder en tant qu’intrigue policière. On passe aussi de bons moments quand le voyant utilise ses dons comme un GPS-radar dans certaines poursuites auto. Allison DuBois dit que son mari ( ingénieur et pas sceptique comme sa version TV) est tellement habitué à ce qu’elle le retrouve au supermarché, qu’il ne lui dit jamais où il va.
Un livre que je découvris à la Bibliotheque en 1998, je cherchais quelque chose dans le rayonnage, mais je ne savais pas que c etait lui
Des mediums qui aident la police, il y en a eu d’autres qu’Allison DuBois. Betty Shine, une des plus grandes mediums britanniques , a aidé Scotland Yard à identifier les terroristes de l’attentat de Harrod’s. Scotland Yard est bluffé quand elle leur nomme les initiales et un morceau du nom des coupables.
Pendant 2 semaines, la police toquera à la porte de Betty qui leur indique les noms des coupables de plusieurs cas criminels.
Mais au 15e jour, Betty raconte que c’est le blackout total, ses guides et anges refusent de l’aider. Pourquoi ?
Parce que Betty est avant tout une guérisseuse, une chirurgienne psychique ( formée par les esprits de divers médecins, dont Pasteur lui même) . On voit ici que les « dons » sont surtout l’aide que nous apportent une myriade de guides et d’anges pluggés dans nos auras. Sans eux, nous ne faisons pas grand chose, y compris des actes de la vie quotidienne. Nous serions comme des lobotomises.
Betty met à la porte la police. C’est le karma de la police de chercher les criminels. Chacun a son travail a accomplir sur Terre. En donnant les noms des coupables instantanément, Betty interférait avec le destin de ces policiers et aussi ses propres missions karmiques.
Dotée de dons totalement hors normes pour une voyante-medium-guerisseuse, Betty Shine est l’auteure de livres impressionnants mais si délicieusement accessibles sur les merveilles du monde de l’esprit, le phénomène de médiumnie, le karma du voyant ( souvent il expie une importante dette karmique et passe par des épreuves douloureuses moralement , psychiquement voire physiquement).
Lisez par exemple Mind Magic, ou Mind to Mind, ou encore Mind Waves. Les « mind » exercices de Betty sont vraiment très accessibles et vous ouvrent à de nouveaux horizons de communication énergétique, de nouvelles notions d’hygiène de vie. Bref, la puissance de l’esprit que nous ignorons trop souvent.
Peu de temps après, un autre livre sur lequel mon oeil butait souvent à la Bibliothèque de Singapour . Je finis par le sortir du rayonnage . Intuition ou message de mes guides…
Pour Betty, être intuitif , c’est la normalité. Ne pas l’être, c’est s’être coupé d’une part importante de soi. Hélas, les voyants vivent des enfances difficiles, confrontés à l’intolérance et au rationalisme despotique du.monde terrestre occidental.
A une époque où je voulais me lancer dans la traduction, je lui avais écrit en 2002 pour lui proposer de traduire en français ses livres. Betty m’avait répondu d’une petite écriture tremblante et fragile que personne n’ avait voulu éditer ses livres en France. Une honte, quand on sait qu’elle est adulée dans le reste du monde. Ses éditions s’épuisaient si vite à la fin des années 90, qu’on devait les traquer en seconde main, priant qu’il puisse exister encore un exemplaire même en mauvais état. Je me souviens avoir obtenu de haute lutte un exemplaire tout écorné de Mind Magic. en 2nde main de Barnes and Noble, expédié par bateau.. mais dédicacé par l’auteure !
Mes amis n en revenaient pas qu on ait pu revendre une copie dedicacee de la.main de Betty.
A l’époque, je vivais à l’étranger et avais dû attendre presque 2 mois avant de recevoir ledit livre !
En ouvrant sa lettre de réponse venue du UK, un doux scintillement d’énergie m’avait sauté au visage. Une année plus tard, j’appris que Betty avait rendu l’âme , son coeur de battre s’était arrêté, las d’avoir tant donné. Mais elle avait sans doute accompli tout ce que Dieu attendait d elle dans cette vie.
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Last but not least, à Taiwan, un des pontes du Ministère de la Justice, un vénérable top médecin légiste , commença il y a 30 ans à « rencontrer » régulièrement des victimes de meurtres qui toquaient à sa porte , parfois sanguinolentes, pour donner des indices et faciliter l’enquête sur leur mort ou meme signaler leur disparition . Du fait de son statut de médecin expert au Ministère , et de la culture chinoise, naturellement réceptive, personne ne remit en cause son don et ses declarations. Au contraire, la.police utilisa les informations avec succes.
Ce docteur obtint la coopération de la police et résolut de nombreux cas de meurtres.
Ses anecdotes policières furent narrées dans une série de livres qui passionnèrent tout le monde. Hélas, il n’est pas sûr qu’ils aient jamais été traduits en anglais ou en français. L’auteur ne parle guère de son don ou de sa vie, narrant surtout les enquêtes et ses conversations du 3e type. Pierre Bellemare en hallucinerait.
Pour les Chinois, le monde des morts et des esprits communique sans cesse avec celui des vivants, personne ne s’étonne de ce genre de phénomène. Je connais une professeure taiwanaise qui détestait aller à l’hotel, car souvent elle avait des flashes, ou des « visites » parfois hautement indesirables. Il s’en passe des drames dans les chambres d’hôtel.
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